La corrélation entre l’utilisation des codons synonymes et la structure secondaire des protéines traduites a été largement démontrée et joue un rôle capital dans la régulation des vitesses de traduction et la cinétique de repliement des protéines, influençant indirectement de nombreux processus biologiques. Un rapport récent [A. A. Rosenberg, A. Marx, A. M. Bronstein, Nat. Commun. 13, 2815 (2022)] suggère que le codon synonyme traduit influence les angles dièdres au sein des éléments de structure secondaire. Si cela était avéré, ce résultat aurait des conséquences majeures dans plusieurs domaines scientifiques, notamment en biologie structurale et en conception de protéines, où les résultats dépendraient alors de la séquence d’ADN plutôt que de la séquence protéique. Dans cette étude, nous montrons que la méthodologie statistique initialement utilisée dans l’étude citée était formellement incorrecte. De plus, en appliquant une approche méthodologique rigoureuse, nous démontrons que l’influence du codon sur la distribution des angles dièdres n’est statistiquement significative pour aucun type de structure secondaire, ce qui renforce des hypothèses clés en biologie structurale, en conception de protéines et en évolution moléculaire.
